LE GOUVERNEMENT INTÉRIEUR 3g lions, donné à l’État une nouvelle fleur. » En fait pourtant, malgré les bonnes intentions de l’empereur, la réforme administrative éeboua. Le poids formidable des dépenses, le besoin constant d’argent qui en résulta, amenèrent une tyrannie fiscale atroce qui réduisit l’empire à la misère et l’épuisa. Et de ce grand effort réformateur une seule chose sortit : la suppression, en 54i, par raison d’économie, du consulat. La politique religieuse. — Comme tous les empereurs qui, depuis Constantin, s’étaient succédé sur le trône, Justinien s’occupa de l’Église, par raison d’Etat autant que par goût de la controverse théologique. Il a, pour bien marquer son zèle pieux, combattu âprement les hérétiques, ordonné, en 529, la fermeture de l’Université d'Athènes, où subsistaient obscurément quelques professeurs païens, et vigoureusement persécuté les dissidents. Il a entendu par ailleurs gouverner l’Église en maître, et en échange de sa protection et des faveurs dont il la comblait, il lui a imposé despotiquement, brutalement sa volonté, se proclamant nettement « empereur et prêtre ». Pourtant, il se trouva plus d’une fois embarrassé de la conduite à suivre. Pour le succès de ses entreprises occidentales, il avait besoin