LA POLITIQUE EXTÉRIEURE eide. Les Grecs en profitèrent pour reprendre pied en Bithynie, et le nouveau sultan d’Iconium, Kilidj-Arslan I (1092-1106) dut accepter la paix. Alexis Comnène ne tira pas moins bon parti de la première croisade. La prise de Nicée par les Latins (1097) lui permit de reconquérir une partie importante du littoral d’Anatolie, Smyrne, Éphèse, etc. Et bien que l’empereur se soit assez vite brouillé avec les croisés, il n’en mit pas moins habilement à profit les embarras que ceux-ci donnaient aux infidèles. Aussi bien la mort de Kilidj-Arslan I avait fort affaibli lu sultanat d’Ico-nium. En 1116 l’empereur prit vigoureusement l’offensive et, à la suite de la victoire de Philo-melion, il imposa la paix aux Turcs. Lorsque mourut le premier des Comnènes, l’empire possédait en Anatolie Trébizonde et toute la côte de la mer Noire, tout le littoral jusqu’au voisinage d’Antioche, tout le pays situé à l’ouest d’une ligne passant par Sinope, Gangres, Ancyre, Amo-rion et Philomelion. En Asie, comme dans les Balkans, Alexis avait glorieusement restauré la puissance byzantine. Jean Comnène se préoccupa davantage encore des affaires asiatiques. Il poursuivit en Orient un double but : reporter la frontière byzantine jusqu’à Antioche et jusqu’à la ligne de