LA. DEUXIÈME QUERELLE DES IMAGES 8l rcur et son autorité en matière de religion. Le gouvernement dut sévir contre eux (809), les disperser, les exiler ; contre l’autorité impériale, les moines n’hésitèrent pas à faire appel au pape, prêts à reconnaître la primauté de l’Eglise romaine, pourvu qu’ils pussent, à ce prix, assurer l’indépendance de l’Église orientale à l’égard de l’État. Une telle attitude devait provoquer une réaction iconoclaste. Elle fut l’œuvre de Léon Y l’Arménien (8i3-82o) et des deux empereurs de la dynastie phrygienne, Michel II Î820-829) et Théophile (829-842). De nouveau, durant trente ans, l’empire fut terriblement troublé. En 8i5, un concile, réuni à Sainte-Sophie, proscrivit à nouveau les images et remit en vigueur les décrets iconoclastes de 7&3. On recommença, en conséquence, à détruire les icônes ; surtout on réprima impitoyablement, par les condamnations, les mauvais traitements, l’exil, les manifestations et l’opposition des moines. Théodore de Stoudion mourut exilé (826), et la persécution se fit plus dure encore sous le gouvernement de l’empereur Théophile, iconoclaste ardent et théologien obstiné. Un édit rigoureux fut promulgué contre les partisans des images (83â) et le patriarche Jean, sur- H1ST. (IIP. BYZ. 6