LA POLITIQUE EXTÉRIEURE l5l droyants. Larissa pourtant l'arrêta pendant six mois et, peu à peu, grâce à la ténacité de l’empereur, la fortune changea de camp. L’armée normande, décimée par la maladie, affaiblie par les attaques grecques et davantage encore désorganisée par la diplomatie impériale, dut battre en retraite. Sur mer, les Vénitiens détruisaient la flotte normande (io85). La mort de Robert Guiscard (io85) acheva de rétablir la fortune byzantine. Le péril normand était écarté. Il devait bientôt renaître. En no5, Bohémond, devenu prince d’Antioche, suscitait, dans tout l’Occident, une grande croisade contre les Grecs et, en 1107, il débarquait à Valona. L’habileté d’Alexis triompha, cette fois encore, de son adversaire. Le Normand dut, en 1108, signer un traité assez humiliant qui le plaçait sous la suzeraineté de l'empire. C’était un beau succès pour Byzance. Mais, dans les années qui suivirent, le royaume normand des Deux-Siciles ne fît que grandir. Roger II inquiétait déjà Jean Comnène, qui cherchait contre lui l’appui de l’Allemagne (1137). Dix ans plus tard, la rupture éclatait. En 1147, la flotte normande paraissait dans l’Archipel, ravageait l’Eubée et l’Attique, pillait