LA. LIQUIDATION 4^ contemporains se demandaient avec stupeur « où «étaient évanouies les richesses des Romains ». Une liquidation s’imposait : elle fut difficile et désastreuse. Ce fut l’œuvre des successeurs de Justinien, son neveu Justin II (565-578), Tibère (578-682) et Mauriee (582-602). Résolument ils inaugurèrent une politique nouvelle. Se détournant de l’Occident, où d’ailleurs l’invasion des Lombards (568) enlevait à l’empire la moitié de l’Italie, les successeurs de Justinien se bornèrent à y organiser une solide défensive par la création des exarchats d’Afrique et de Revenue. Ils purent à ce prix reporter vers l’Orient leur attention et prendre, en face des ennemis de la monarchie, une attitude plus fière. Grâce aux mesures qu’ils ordonnèrent pour réorganiser l'armée, la guerre perse recommencée en 572, et qui dura jusqu’en 5g 1, se termina par un traité avantageux, qui céda l’Arménie perse à Byzance. Et si, en Europe, les Huns et les Slaves ravagèrent cruellement la péninsule des Balkans, emportant les forteresses du Danube, assiégeant 1 liessalonique, menaçant Constantinople (591) et commençant même à s’installer de façon durable, d’heureux succès reportèrent finalement la guerre au delà des frontières et portèrent jus-qu a la Iheiss les armes byzantines (601).