102 l’apogée be l’empire soudoyés par les Byzantins, contraignit finalement le roi bulgare à la retraite (893). Mais après la mort de Léon VI, les troubles qui marquèrent la minorité de Constantin VII lui fournirent l’occasion de revenir. En gi3, il paraissait devant Constantinople; en 914, il prenait Andri-nople ; en 917, il écrasait à la journée d’An-chialos les armées impériales. Et, tout glorieux de ses succès, Syméon se proclamait « tsar des Bulgares et empereur des Bomains » ; il installait, dans sa capitale de Preslav, un patriarcat bulgare indépendant; 11 ne lui restait plus qu’à emporter Constantinople. Il le tenta en 924. Mais, pour enlever la capitale byzantine, il fallait l’attaquer par terre et par mer, et Syméon n’avait pas de marine. Il semble aussi que, dans l’entrevue qu’il eut avec Romain Léca. pêne, il subit, comme jadis Attila en face de saint Léon, l’influence de tout ce qu’il y avait de prestige et de civilisation dans cette antique majesté impériale. Il recula, il abandonna le rêve doré qu’il avait caressé. Et quoique Syméon ait dans son royaume, dans sa capitale surtout de Preslav-la-Grande, fait éclore une culture intellectuelle et artistique qui lui a mérité le nom de Charlemagne de la Bulgarie, l’arrêt devant Constantinople marqua la ruine