ii/J l’apogée de l’empirk marqué par le sacre d'une investiture divine, vicaire et représentant de Dieu sur la terre, il participait en quelque manière à la divinité. Dans les pompes de la cour, dans les complications de cette étiquette, fastueuse à la fois et un peu puérile, dont Constantin Porphyrogénète, dans le Livre des Cérémonies, s'est complu à codifier les rites, dans toutes les manifestations de cette politique d’ostentation et de magnificence, par laquelle Byzance s’est toujours flattée d’étonner et d’éblouir les barbares, l’empereur apparaissait comme un être plus qu'humain. Et aussi bien tout ce qui touchait sa personne était tenu pour « sacré », et l’art ceignait sa tête du nimbe, comme il faisait pour les personnes divines et les saints. Souverain de droit divin, absolu et despotique, l’empereur concentrait en sa main toute l’autorité; et on voit aisément tout ce que gagnait l'empire à cette unité de direction, lorsque la main qui tenait les rênes était ferme; et elle le fut souvent. Rien dans la constitution byzantine ne faisait équilibre à cette puissance suprême. Le Sénat n’était plus qu’un conseil d’Etat, composé de hauts fonctionnaires dociles; le peuple n'était qu’une plèbe, turbulente souvent et factieuse, qu’il fallait nourrir et amuser. L’Eglise, malgré