128 l’apogée de l’empire Skléros à la journée de Pankalia (979) et écrasa l'insurrection. Mais quand le pouvoir affermi de Basile II sembla menacer l’aristocratie, un nouveau soulèvement éclata. Phocas et Skléros, les adversaires de la veille, se réconcilièrent pour s’insurger contre l’empereur (987). L’admirable énergie de Basile II triompha de tout. Phocas battu à Chrysopolis, en face de Constantinople qu’il bloquait déjà (988), trouva la mort à la journée d’Âbydos (989); Skléros dut faire sa soumission. Mais l’empereur n’oublia jamais ces insurrections féodales, et dans l’ordonnance de 996 il frappa avec une dureté farouche les grands barons usurpateurs. Il semblait que la couronne eut pris une revanche décisive sur les révoltés féodaux d’Anatolie. En fait toutes ces mesures furent impuissantes. Le gouvernement eut beau restreindre le développement de la grande propriété, écraser d’impôts les barons, chercher à diminuer leur influence sur l’armée : rien n’y fit. L’aristocratie féodale devait triompher du pouvoir impérial, et dans la faiblesse et l’anarchie qui marquent la seconde moitié du xie siècle, c’est une famille féodale, celle des Comnènes, qui assurera le salut de la monarchie.