fZf LES ORIGINES DE L’EMPIRE D’ORIENT bares qui s’étaient taillé des royaumes en Gaule, en Espagne, en Afrique, en Italie, quoiqu’il réclamât toujours sur eux de vagues droits de suzeraineté, en fait, par les territoires qu’il possé-dait, cet empire était surtout oriental. Il comprenait la péninsule des Balkans tout entière, à l’exception de la partie nord-ouest, l’Asie Mineure jusqu’aux monts d’Arménie, la Syrie jusqu’au delà de l’Euphrate, l’Egypte et la Cyré-naïque. Ces pays formaient 64 provinces ou éparchies, réparties entre deux préfectures du prétoire : celle d’Orient (diocèses de Thrace, Asie, Pont, Orient, Egypte) et celle d’Illyricum (diocèse de Macédoine). Quoique l’administration de l’empire fût toujours organisée sur le modèle romain et fondée sur la séparation des fonctions civiles et militaires, le pouvoir impérial y était devenu de plus en plus absolu, à la façon des monarchies orientales ; et, depuis 45o, la cérémonie du sacre lui donnait, par surcroît, le prestige de l’onction sainte et de l'investiture divine. La sollicitude intelligente de l’empereur Anas-tase assurait à cet empire des frontières solidement défendues, de bonnes finances, une administration plus honnête. Et le sens politique des souverains s’efforçait de rendre à la monarchie l’unité morale, en essayant, fût-ce au prix