LA POLITIQUE RELIGIEUSE ET L’OCCIDENT 55 avait promulgué rédit appelé le Type (648); vainement, il avait fait arrêter et condamner le pape Martin Ier (653) ; vainement, il s’était en personne transporté en Occident. Rome avait dû fléchir; mais, à la faveur de ces circonstances, les Lombards avaient fait de nouvelles conquêtes. Constantin IV comprit qu’une autre politique s’imposait. La perte de l’Egypte et de la Syrie rendait inutile désormais la recherche d’un accord avec les monophysites ; en rétablissant par l’entente avec Rome la tranquillité religieuse, le prince espérait rattacher à la fois plus fortement à l’empire ce qui restait de l’Italie, et trouver le loisir de se consacrer tout entier aux affaires politiques et militaires de la monarchie. Le concile œcuménique de Constantinople (680-681) eut pour tâche, en conséquence, de restaurer l’unité religieuse, et, en plein accord avec la papauté, il condamna l’hérésie monothélite et rétablit l’orthodoxie. C’étaient de grands résultats. Quand, en 685, Constantin IV mourut, l’empire semblait sorti de la crise où il avait failli sombrer. Sans doute, il en sortait terriblement diminué; sans doute, sa prospérité économique était sérieusf ment atteinte par la perte de l’Egypte, dont les blés étaient une des resiources de l’empire, de la