DOCUMENTS RELATIFS AU CHAPITRE TROISIÈME seraient livrées à des cruautés sur les prisonniers et la population, ne sont que des inventions révoltantes. Quand l’armée turque de Tchataldja et de Boulaïr s’avança vers Andrinople, les prisonniers, répartis en groupes de 1.000 à 2.000 personnes, furent dirigés vers l’intérieur du royaume, chaque groupe étant convoyé par 20 à 3o vieux soldats de la milice. Il est absolument faux que ces prisonniers aient été, en cours de route, maltraités et, ce qui est plus fort encore, soumis à des massacres en masse. Le contraire serait d’ailleurs difficilement admissible, vu la faiblesse numérique de l’escorte. 4° Prétendue exécution de 45 Grecs, qui, « mourant de faim », se seraient jetés sur les dépôts de vivres et auraient enlevé des sacs de farine. — La vérité sur cet incident, démesurément grossi par certaines personnes peu consciencieuses, est la suivante : le 7 juillet (v. st.), alors que les troupes turques semblaient devoir être proches, les Grecs de Karagatch, aidés de ceux du village de Bosna-keuï, s’étaient armés et adonnés au pillage, semant une panique terrible parmi la population. Ils massacrèrent 5 soldats de la milice et un groupe d'une vingtaine de prisonniers turcs qui travaillaient à la gare. Puis, profitant de la panique qu’ils avaient suscitée, ces prétendus « mourants de faim » se jetèrent sur les dépôts de vivres et d’effets d’habillement et les soumirent à un pillage en règle. Les sentinelles préposées à la garde des dépôts ne firent que leur devoir en tirant çà et là sur les pillards insatiables. Pour ce qui est des cadavres de ces mêmes Grecs qu’on aurait tirés de la Maritsa, le vérité est la suivante : la prison d’Andrinople était remplie de plus de 262 criminels, dont la plupart étaient des Grecs; 100 de ces derniers étaient enfermés pour meurtres commis sur des Turcs et 5o environ pour vols, incendies et viols. Dans l'un des cachots se trouvant à l’étage supérieur èt situé du côté Est sur la grande rue, les détenus réussirent, dans la nuit du 7 au 8 juillet (v. st.), à scier les barreaux d’une des fenêtres, et, au moyen d’une ceinture, 32 d’entre eux s’échappèrent. Arrivés, cependant, au pont de Yanak-Kichla, qui était gardé, ces prisonniers, restés au nombre de 12, se voyant menacés en outre par une ronde venant par derrière, se jetèrent dans la Toundja, dans le dessein de la traverser à la nage. Les soldats ouvrirent le feu sur les fugitifs et réussirent à les tuer. Tels sont les cadavres qu’on a pu voir dans la Toundja. f>° Prétendus mauvais traitements que l’évêque grec d Andrinople aurait eu à subir de la part du chef de la garnison. — Des renseignements qu’on avait avant la guerre, il résulte qu il existait réellement à Andrinople, du temps des 1 lires encore, un Comité ayant pour but d agir par tous les movens pour la fermeture des écoles et églises bulgares, en Thrace, et pour la grécisation des