350 DOCUMENTS RELATIFS AU CHAPITRE TROISIÈME paru dans le journal anglais The Daily Telegraph et vous propose de présenter un rapport documenté sur la question, en vue de la manifestation de la vérité. « Pour le chef de l’Etat-major, « Le colonel d'Elat-major (signé) : Nérézov. « Le Chef du Bureau des Renseignements : « (s.) Le commandant d’Etat-major, Topaldjicov. >* Pour copie conforme, « Le chef du Bureau des Renseignements : a (s) Le commandant d'Etat-major, Topaldjicov. « Au Chef de l’Etat-major de lArmée. En ville. « En exécution de l’ordre ci-dessus, je rapporte ce qui suit sur les questions soulevées : « i° J’entrai à Andrinople avec les premiers détachements. Le jour de la prise de la forteresse des a3‘‘ et 53' d’infanterie, je fus immédiatement nommé juge d’instruction militaire. J’ai conservé cette fonction jusqu'à la reprise de la ville par les Turcs. Je suis donc au courant de la situation et à même de connaître presque tous les événements importants qui se sont passés dans la ville et aux environs, ainsi que les affaires jugées. « a° Les prisonniers turcs furent conduits à l'île de Saraï, car il n’y avait pas de casernes. Certaines ayant été incendiées par les Turcs, d'autres contaminées par le choléra, il n’en restait d’utilisables qu'une ou deux, où furent logés les officiers turcs. Pendant les deux premiers jours, il ne fut pas distribué aux prisonniers la quantité nécessaire de pain, car ce dernier faisait défaut, même pour nos soldats. Malgré cela, on préleva le quart de la ration de pain de tout soldat bulgare, et ce pain fut distribué aux prisonniers turcs. Deux jours après, une quantité suffisante de pain arriva et, depuis, la distribution se iit à proportion égale entre nos soldats et les prisonniers. Ces derniers n'ont été soumis à aucune espèce de cruautés. « 3° Il est vrai qu’un certain nombre de maisons turques et juives ont été pillées, mais non par nos soldats; c’est la population locale grecque qui se rendit exclusivement coupable de ces crimes. J'ai pu m’en apercevoir et le constater personnellement, à plusieurs reprises, dès mon entrée dans Andrinople. Plus tard, lorsque l'ordre fut rétabli dans la ville, de nombreuses plaintes me furent adressées, en ma qualité déjugé d’instruction militaire, de la part de la population turque pour des délits commis par des Grecs, tels que : sac de maisons, incendies, pillages et autres méfaits; aussi ai-je intenté de ce chef plus de vingt actions publiques. Il est facile du reste de s'en rendre compte: il suffit de lire les dossiers du parquet général et ceux de mon rayon. « 11 en est de même du sac des mosquées : c'est encore des Grecs (qui