IN TltOCTCT I ON XIX nellemenl au voyage fut chargé, selon sa compétence particulière, d’un ou deux chapitres, sous la responsabilité collective de la Commission. Ainsi s'explique qu’aucun chapitre ne porte la signature de son auteur, la Commission n’ayant pas cessé d'être animée, jusqu’à la fin, d’un même esprit, d'une même ambition de vérité. Chacun des auteurs et le Bureau de la Commission ont revu les épreuves à travers les distances, au prix de bien des complicalions. La Commission, réunie à Paris, a fait fonction de Comité de lecture ; elle a choisi les gravures à publier, en petit nombre, et en évitant d’en faire, ce qui n’était que trop facile, un vulgaire musée des horreurs ; elle n’a pas voulu pourtant les éliminer complètement ; elles -figurent dans le rapport comme des specimens, souvent imparfaits, des illustrations publiées en masse par les journaux. Elle a fait suivre le rapport d'un appendice qu'elle aurait voulu encore plus complet : c’est là que nous avions réservé la place aux communications et aux protestations officielles des Gouvernements serbe et grec, à leurs statistiques donnant les chiffres des tués, des blessés, des disparus, l’évaluation des pertes matérielles. 11 n’a pas dépendu de nous, je l’ai dit, que ces documents vinssent compléter notre rapport, mais, à défaut d’informations gouvernementales, les informations véridiques et contrôlées n’ont pas manqué, on le verra. L’exécution des cartes hors texte et dans le texte, sans lesquelles bien des pages de notre rapport seraient difficiles à lire, s’est poursuivie sous la direction éclairée des géographes Schrader et Aïloff. La rédaction de l’index, la correction typographique des épreuves, les traductions ont été confiées au personnel de notre Bureau. Les grandes divisions du rapport étaient tout naturellement indiquées : les origines des deux guerres d’abord, puis le théâtre des opérations, les acteurs du drame, l'enchevêtrement des nationalités engagées, les violations inévitables ou plutôt l'inexistence du Droit international dans cette anarchie des hommes et des choses ; enfin les conséquences économiques et morales des deux guerres, les vues possibles d’avenir. Rien de plus nécessaire que le premier chapitre sur les origines des deux guerres ; c était le prélude, l’exposé indispensable non seulement pour ceux qui ne savent pas mais pour ceux qui savent plus ou moins et qui oublient. Xe contiendrait-il que cet exposé sobre et plein, savant, équitable, notre rapport justifierait déjà sa publication ; à ceux qui prétendent que tel de nos membres obéissait à des sympathies pro-bulgares, nous recommandons la lecture de ces pages où se développe, depuis la conquête des Turcs et leur prise de possession de Constantinople, la fatalité des faits qui ont abouti aux deux dernières guerres et parmi lesquels éclate le coup de folie d'un militarisme sans frein contre la volonté populaire. Nous recommandons l’aberration du général Savof, commandant en chef de l’armée bulgare, devenu le chef du parti militaire, et son attentat monstrueux