174 LA Gl'KKRE KT LKS NATIONALITÉS 1 ’« établissement de rapports d’amitié entre les quatre Etats » et à la possibilité « d’assurer aux populations appelées à vivre ensemble une ère de justice et de large tolérance ». Le délégué serbe répondit pourtant — ce qui n'était pas exact, comme nous l'avons vu, —que « la question, en ce qui concerne les nouveaux sujets serbes, était réglée par la constitution du royaume de Serbie ». Nous avons indiqué les résultats de ce refus : il a été plus facile de conquérir qu'il ne le sera de conserver le fruit de la conquête. La presse serbe est pleine d’appréhensions en ce qui concerne les vrais sentiments de la population conquise et se voit constamment aux prises avec quelque danger surgissant du dehors. Aujourd'hui, c’est l’Albanie qui prépare de nouveaux désordres pour le printemps; le lendemain, ce sont les comitadjis bulgares qui passent la frontière roumaine à l aide de faux passeports, pour se rendre quelque part en Macédoine (üerbische Corrcspondenz, ai» novembre/11 décembre). Une autre fois, c'est l’Amérique qui permet aux conspirateurs macédoniens de Tétovo ou de Doïran d’organiser à New-York, à Chicago, à Portland, à Saint-Louis, des comités revendiquant l’autonomie pour la patrie asservie (Trjovinski Glasnik). Voilà une nouvelle émigration toute prête, qui a son armée de i5 à ao.ooo ouvriers macédoniens, et qu’on ne peut pas soumettre à des « ordonnances » quelconques ! La Pravda, évidemment, a raison de demander qu’on n'attende pas vingt-cinq ans pour en arriver à un Saverne. Mais, nous 1« répétons, la condition indispensable, c’est 1’ « autonomie des communautés religieuses et la liberté des écoles », c’est-à-dire le retour à ce minimum de libéralisme qui, jusqu’à ces dernières années, existait en fait et se trouvait garanti par les traités internationaux dans la vieille Turquie absolutiste. d'introduire dans le traité de paix « une clause accordant pleine liberté civile et religieuse « aux habitants de tout territoire qui pourrait être assujetti A la souveraineté d'une quelconque o des cinq puissances ou qui pourrait être transféré de la juridiction de l’une des puissances « A celle d’une autre » et pour cela, on invoqua le même renvoi au « droit public des Etats « constitutionnels représentés », qni en aurait a consacré de longue date l*application ».