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DOCUMENTS RELATIFS AU CHAPITRE DEUXIÈME
Je rencontrai deux de mes voisins, des Bulgares, et l’un me prit dans sa charrette jusqu'il Doïran. Là, je retrouvai mon père et l’on me soigna mes blessures à l’hôpital militaire. Nous nous sauvâmes à travers les montagnes et on me conduisit à l’hôpital de Sofia. »
   .V° 31. Vladimir Ghéorghiev, de Dragomirtsi, près de Kukusli. — « J’avais quitté le village au commencement de la guerre et j’y revins pour y retrouver quelques-unes de mes affaires. Je vis de la cavalerie grecque, un régiment entier, je pense. 11 y en avait 10 dans notre village, avec des officiers. Je m'arrangeai pour me cacher dans les roseaux, près du village. Je vis Kavaliantsi qui brûlait. Vers 10 heures, 8 cavaliers passèrent et mirent le feu au moulin. Puis ils retournèrent au village, pour finir de le brûler. Je vis brûler aussi notre village, Dragomirtsi, et j’entendis deux ou trois coups de feu. Vers 6 heures, je ine sauvai et, en chemin, je rencontrai Mito Kolef, qui était blessé et pouvait à peine marcher. Mito me dit qu’il ne pouvait pas monter à cheval ; par conséquent, cela ne servait à rien de lui offrir ma monture. Je le laissai et je continuai ma route. »
   N° 38. Christo Andonov, de Kavaliantsi. — 11 a été battu par les soldats grecs. Il a vu la mère de Mito Kolef, tout près de la cavalerie grecque, et pense qu’elle a dû être tuée. Il n'a pas vu nettement ce qui arrivait, car il était à une grande distance. lia vu le petit Georghi Tassef, tué d’un coup de sabre par un des 5 soldats. Un peu plus loin, il a vu tuer d'un coup d’épée la petite inlirme, Kata Goshéva : cela, il l’a vu très distinctement. Il était caché, à ce moment-là, dans le ravin*.
   1 Ces deux témoins étaient du nombre d une foule de réfugiés ù Samokov. En traversant la place du marché, nous demandâmes s'il n'y avait là personne qui vint de Kavaliantsi. Les témoins s'avancèrent cl nous racontèrent les faits qu'on vient de lire, quand nous les priâmes de nous expliquer ce qui s'était passé après la bataille de Kukush. Comparer aussi le témoignage de Lazare Tomov, n" 25.