LA GUERRE ET LE DROIT INTERNATIONAL 231 plus forte raison pourrail-on aftirmer que cette exécution est impossible sans un contrôle sévère et continuel sur place. Les agents diplomatiques et les attachés militaires jouissent d’une situation privilégiée auprès d'une armée en action. Quant aux journalistes qui suivent l’armée, les écrivains militaires ont déjà émis l’idée de créer pour eux une institution spéciale. Quelle attention ne mériterait pas le contrôle exercé par une Commission internationale qui ne serait pas là pour divulguer les secrets militaires, mais qui se constituerait la gardienne du bon renom de l’armée, tout en poursuivant un but humanitaire. Si la tâche que nous venons d’accomplir dans les Balkans pouvait amener la création de cette institution, la Commission Carnegie se considérerait comme largement payée de ses efforts et de ses peines, et elle trouverait dans cette bienfaisante innovation la juste récompense de la tâche ingrate qu’elle a acceptée, au risque d'éveiller tant de susceptibilités et de s'attirer tant de reproches et tant d’attaques. Puisse le présent travail devenir le prélude d’une œuvre qui sera destinée à grandir!