LES DÉPOSITIONS ottoman, frère du drogman du Consulat russe. Ce même Arménien avait aussi donné asile à la femme, au petit enfant et à la servante du capitaine du génie Atif-bey. Les soldats bulgares, conduits par quelques indigènes grecs, ont pénétré de force dans la maison de cet Arménien, pendant la nuit. Ils ont saisi les malles qui nous appartenaient et le cheval du capitaine Atif bev; ils ont demandé 200 livres turques comme rançon k la femme du capitaine ; ils ont renouvelé cette demande k plusieurs reprises et ne l'ont laissée tranquille qu’après avoir reçu 9 livres turques, le premier jour, et 3 autres livres, le second. « Major du génie, Chookhi. » III. — Témoignages bulgares. N° 75. — Le général Vasov, gouverneur militaire de Kirk-Kilissé (Lozen-grad) depuis novembre 1912, commandant de l’armée du secteur Est à Andri-nople, nommé commandant de la garnison à la date du i3 mars, depuis le mois d’avril gouverneur de la Thrace. Son armée a pris d’assaut Andrinople, le i3/a() mars, à 8 heures du matin : « Je me suis rendu, écrit-il, à Ghébéler, k 12 kilomètres d’Andrinople, et j’ai rejoint mes troupes k 10 heures du matin. L’armée traversa la ville, accueillie par les vivats et les « hourras » de la population. Les habitants turcs étaient en nombre dans les mes. L’ordre fut donné aux troupes de camper dans les quartiers de la place situés entre la Tounja et la Maritsa. Je me suis vite rendu compte qu’il y avait trop de soldats en ville, et, de la maison du commandant de la cavalerie turque, j’ai téléphoné au commandant de l’armée qu’il ne fallait pas faire entrer les troupes des autres secteurs. « Les militaires turcs faits prisonniers k l’intérieur de la ville (ils avaient jeté leurs armes dans la Toundja), et appartenant aux troupes du secteur de l’est ont été rassemblés dans l’île de Saraï. Ils étaient au nombre d’environ 12 k 10.000. Il y avait, en outre, dans cette île, des civils, ou, plus exactement, des personnes habillées de vêtements civils. Mais, comme, parmi eux, il se trouvait beaucoup de soldats déguisés, j’ai dû de toute nécessité publier un ordre pour déclarer que ceux qui cacheraient des militaires seraient fusillés. J’ai ordonné ensuite de compter les prisonniers enfermés dans l’île et de les répartir par régiments. On a mis environ dix jours pour procéder à ce dénombrement, en vue de les évacuer de l’île. Les prisonniers du secteur serbe, qui ont fait leur soumission entre les mains des Serbes, ont été gardés au quartier d’Ildyrim. Les prisonniers du secteur du Sud ont été cantonnés au Tcheurek-Kivi. Le nombre des prisonniers s’est élevé en tout à 5o ou 55.000 hommes. « Comme il me fallait présenter Choukri-pacha au général Ivanov k 5 heures