LES CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES 1>E LA GUERRE 817 même phénomène s'étant produit avec la même intensité dans les autres nations belligérantes, la Serbie a vu ses ressources varier de la façon suivante : Les impôts directs ont produit 2.879.577 dinars pour le moisd’octobro igi3, contre 591.315 pour la période correspondante de 1912, et 5.817.493 en 1911 : soit une plus-value, pour 1913, de 2.i88.25i dinars sur les résultats de 1912. Pour les dix premiers mois de l'année 1913, le rendement des impôts directs, qui s’était élevé à 33.911.817 dinars en 1911 et à 24.143.984 en 1912, s'est abaissé pour nji3 à 10.(<23.800 dinars. La différence en moins de 13.8uo.i84 dinars entre les chiffres de 1913 et ceux de l’an dernier s’explique par les circonstances. En 1912, en effet, les impôts furent régulièrement perçus pendant neuf mois; alors que, pendant la plus grande partie de la période correspondante de 1913, la Serbie s’est trouvée en état de guerre. La guerre, tarissant les recettes ordinaires des Etats,* leur impose en outre de lourdes dépenses d’armements, d’équipement, de munitions de toutes sortes, que les belligérants balkaniques ont évaluées aux chiffres suivants : Bulgarie : Dépenses de l'armée...............fr. 773.054.787 40 Pensions et entretien des prisonniers de guerre..........487.^03.436 » Soit, en tout . . . . . . . . fr. 1.s6o.858.2i3 4« Grèce : 75.34>.9i3 » Entretien des prisonniers de 54.000.000 » •10.000.000 » 467.872.7(1^1 » Monténégro : 100.631.1on » Entretien des prisonniers . 2.500.000 » Soit, en tout . . . 1o3.131.100 » Serbie : 16.000.000 • Entretien des prisonniers . En tout..... . . . . fr. 5go.865.oo* » lléserve faite de multiples autres chefs de dépenses. Faut-il considérer ces chiffres comme exacts? Ils sont évidemment suspects d'exagération. Ils ont été fournis îi la Commission financière pour servir de base aux réclamations que les Etats belligérants auraient à formuler contre