•¿82 documents relatifs au chapitre deuxième Turcs, publia un édit infirmant tout contrat de vente portant sur les terres et conclu pendant la guerre. « J'arrivai à Drama le 3 décembre, bien que la ville eût été prise le f» novembre. 11 était trop tard pour empêcher un grand nombre d’injustices envers les Turcs, muis je leur rendis leurs mosquées, malgré les protestations des Grecs, et je les aidai à rentrer en possession de quelques-uns de leurs biens. Le 8 juillet, les officiers bulgares quittèrent Kavalla et la ville demeura huit jours sans gouvernement régulier. Un envoya, le 10, une reconnaissance pour savoir ce qui se passait à Kavalla. Au cours de cette reconnaissance, un soldat fut tué et un autre blessé, à Doxato. Un groupe plus nombreux partit le 11. comprenant environ 3o hommes. Les gens de Doxato tirèrent aussi sur ceux-là. Dans la nuit du 11 au 12, nous envoyâmes des forces plus importantes composées de deux escadrons, de deux compagnies d’infanterie et de quatre canons '. « A ce moment, l’insurrection battait son plein, à Doxato, et visait à couper les communications entre Drama et la mer. L'infanterie fut reçue par une fusillade, sur quoi le commandant menaça d’employer ses canons et, par trois fois, demanda la soumission de la ville. Au moment où la canonnade commença, 5 à 600 hommes armés et tous les indigènes prirent la fuite. Notre cavalerie les poursuivit. Nos obus mirent le feu au village et une explosion formidable se produisit, comme si quelque dépôt de munitions venait de sauter. « Les explosions continuèrent, intermittentes, pendant une bonne heure. L’infanterie bulgare était composée en grande partie de Musulmans de Bulgarie. L’explosion du dépôt de poudre les affola et ils se mirent à tuer au hasard. Il est possible qu’ils aient tué des enfants. J’arrivai sur les lieux dans l’après-midi du 11 (du i3?) et je trouvai les indigènes turcs en train de piller les maisons une à une. J’aperçus une maison avec la porte entr’ouverte et, à l’intérieur, une femme égorgée. La maison était à sac. Je vis un Turc monté sur une échelle, en train de verser une bonbonne de pétrole sur une maison, pour y mettre le feu. Je lui ordonnai de cesser, mais d’autres commencèrent à faire de même dans les autres quartiers de la ville. Je visitai à nouveau Doxato le jour suivant, le i3 (>4‘?)) à a heures de l’après-midi. Les maisons brûlaient toujours; la plupart des habitants s’étaient enl’uis dans le village voisin de rchataldja. Ceux qui restaient accoururent à ma rencontre. Il y avait parmi eux des femmes, dont une blessée par le sabre d’un soldat. Je la conduisis à la ferme de M. Lavalette pour qu'on l’y soignât. Tout était tranquille à Tcha-taldja ; le maire et les notables m avaient demandé, le jour d’avant, d’envoyer 1 Helevons ici un écart d un jour entre la date fournie par le capitaine Sofroniev et celle que donne M. Uobrev; c’est le premier qui a raison.