-m DOCUMENTS RELATIFS AL CHAPITRE DEUXIÈME points. Les groupes de paysans avançaient au même moment vers ta ville. Nous ne pûmes atteindre la maison qui avait sauté, et mon infanterie n’arriva pas à pénétrer dans la ville, à cause de la fusillade continuelle qui partait des maisons. Comme nous allions y pénétrer, Bulgares et Musulmans commencèrent à se joindre à nos hommes et à les embrasser. « J’avais à présent la conviction que les forces ennemies surpassaient les miennes de beaucoup, et je m’appliquai à nettoyer la plaine et à isoler la ville, tout en ordonnant à l’artillerie de canonner les groupes de la plaine. Le feu était maintenant en train de gagner toute la ville. Avec ma jumelle, je pouvais voir de larges colonnes de l’armée grecque qui approchaient, venant d’Orlov. Je continuai à me servir de mes canons pour maintenir les groupes dispersés. J'appris alors qu'une autre colonne de l'armée régulière approchait dans une autre direction. Comprenant qu’il ne m’était pas possible de leur faire face, j’envoyai des patrouilles vers nos dépôts d’armes qui se trouvaient en face du palais du gouverneur, avec ordre de les faire sauter s’ils étaient encore intacts. Puis je commençai à couvrir ma retraite. Les obus des canons grecs pleuvaient déjà sur la ville; quelques-uns tombèrent même sur l'hôpital ; l'avant-garde grecque, unie aux habitants, attaqua notre arrière-garde. Ils nous bombardaient rapidement, tandis que nous nous retirions, et quelques-uns de leurs obus atteignirent des réfugiés qui étaient accourus de la ville vers nous. » Invité à fournir à la Commission tous les renseignements possibles sur le vice-consul autrichien, le commandant répondit que ses patrouilles lui avaient rapporté ce qui suit : « Nous rencontrâmes un homme qui se disait le « vice-consul d'Autriche; nous le prîmes, lui et sa famille, sous notre protec-« lion, pour être sûrs que ni la population, ni les soldats ne le molesteraient. « Nous lui demandâmes s’il préférait venir avec nous ou rester dans la ville. Il « nous dit qu'il préférait venir avec nous. Un peu plus tard, quand il comprit « que l'armée grecque arrivait, il changea d’idée et demanda à revenir dans « la ville. Nous l’y autorisâmes. » « Avant de quitter la ville, continua le commandant, quelques civils bulgares vinrent à nous et nous racontèrent qu’on avait emprisonné et mas-sucré environ a5o Bulgares. Les réfugiés qui s’étaient dirigés vers nous nous dirent que 1 explosion que nous avions entendue venait d'un magasin de cartouches, appartenant aux Grecs et auquel ils avaient eux-mêmes mis le feu. Le vent soufflait avec violence de l’est à l’ouest et c est ce bâtiment, situé à 1 est ne la ville, qui semble bien avoir causé l’incendie. Je ne peux pas croire que nos obus aient mis le feu à la ville. Nous avons souvent expérimenté ce fait qu ils n ont pas le potivoir de mettre le feu aux maisons. »