LA IMH CHERIi: ÜK DEMIR-HISSAR « Il faut remarquer, pour s’expliquer les quelc[ues rigueurs dans le rétablissement de l’ordre à Demir-Hissar, que le même jour, S juillet, les troupes grecques incendiaient tous les villages bulgares des environs de Demir-Hissar, notamment Gorni-Poroï, Dolni-Poroi, Starochevo, Kechislik, etc. » Y» ÿg b. Les événements de Demir-Hissar *, —• « Le 2a juin, pendant que nos troupes se retiraient vers le défilé de Rupel, il y eut une petite panique occasionnée par le départ de nos troupes de Demir-Hissar. Cette panique fut de courte durée; mais quelques coups de fusil se firent néanmoins entendre, surtout dans les quartiers grecs, sans cependant qu’il y eût de blessés ou de morts; l’ordre fut bientôt rétabli par l’administration qui resta sur place. « Les 23, i\, a5 et 26 juin (vieux style), la ville étaitrelativement tranquille, les convois militaires passaient continuellement par la ville, en retraite sur Djoumaya, et les fours fonctionnaient pour la fourniture du pain à l’armée bulgare occupant les positions à l'entrée du défilé de Rupel. Pendant ce temps, le commandant d’Etat-major Stéphanov, de la 2e armée, alla à deux reprises différentes dans la ville même ; il déclare que pas un seul habitant de la ville 11e s’est plaint de mauvais traitement de la part de nos soldats ou de notre administration. Entre temps, l'armée grecque, qui s'avancait sur la chaussée Salonique-Serrès vers le pont de la Strouma (à Orliak), chassait devant elle les réfugiés bulgares et turcs, surtout bulgares, en massacrant ceux qu’elle atteignait. Le 24 juin, l’artillerie grecque avait pris position sur la rive droite de la Strouma, près dupont brûlé d’Orliak, et tirait sur les fuyards (population bulgare) ainsi que sur les villages situés dans la plaine de la Strouma (voir lettre n° 9, du soldat grec E. V. Loghiadis, p. a3, 20 série des fac-similés, qui raconte cette scène), ce qui a augmenté le torrent des fuyards se précipitant vers le défilé, une partie passant par la ville même. La panique dans Demir-Hissar qui, les jours précédents, était latente, tout en étant réelle, devint irrésistible, le soir du 26 juin, du fait que les autorités administratives, à leur tour, quittèrent la ville; la population grecque, devenant ainsi maîtresse de la ville, s’est ruée dans les rues, armes à la main, arborant partout le drapeau grec et tirant sur les soldats blessés, les convois de blessés, les convois militaires et la population qui fuyait. Un groupe de 120 à i5o andarles, commandé par un officier grec, arriva dans la ville, venant de la plaine; c’est alors que l’archevêque grec est sorti dans les rues, entouré d une vingtaine de grécisants armés, et <1 donné l’ordre de se ruer sur tout ce qui était bulgare. C’est à ce moment aussi que les combats réguliers se sont engagés dans la ville : deux gendarmes bulgares, 1 Renseignements fournis par le* autorités administratives et les réfugiés bulgares.